Khadija, agent de terrain pour MUNAFA en Sierra Leone

Khadija, agent de terrain pour MUNAFA en Sierra Leone

Khadija est agent de terrain chez MUNAFA, notre programme de microfinance sociale en Sierra Leone. Avec passion, elle vous raconte son quotidien aux côtés d’entrepreneurs vulnérables mais tenaces.

 

 

Khadija a étudié la comptabilité à l’université puis à travailler 6 mois en volontariat pour une autre ONG en zone rurale de la Sierra Leone. Elle a rejoint MUNAFA en 2019 et incarne parfaitement la mission du programme dans le quartier de Dwarzark, où elle accompagne 300 entrepreneurs. Tous les jours, Khadija part à leur rencontre pour les aider à développer leur activité en vue d’améliorer leurs conditions de vie, le quotidien de leurs enfants et leur avenir.

A 7h30, à l’agence, elle télécharge sur son téléphone les informations sur les prêts et l’épargne des entrepreneurs qu’elle va rencontrer. Elle prépare ses registres et son matériel de formation et échange les bons tuyaux avec ses collègues sur les formations de la journée. Puis, elle part dans le quartier de Dwarzark. Elle s’y sent utile et intégrée.

« Nous faisons face à certains défis dans cette communauté, comme le réseau routier. Il est très difficile de se rendre au lieu de formation, car la zone est très vallonnée, en particulier pendant la saison des pluies. C’est vraiment difficile parfois, ça devient glissant. »

 

Animation de formations économiques ou sociales

Elle commence par animer deux réunions, une à 9h et l’autre à 11h. Chacune comprend 45 minutes de formation sur une thématique économique ou sociale et 45 minutes pour enregistrer les remboursements du crédit et les dépôts ou retrait d’épargne.

« L’aspect épargne donne aux bénéficiaires la possibilité d’économiser leur argent. Certains de ces bénéficiaires ne se concentrent pas uniquement sur le crédit, ils aiment aussi la formation car ils ne savent rien sur certains sujets. »

Khadija a à cœur de rendre les réunions dynamiques et participatives. Elle utilise des jeux et des chants pour amener chacune à se sentir à l’aise et à avoir envie de participer.

« Tous les jours, quand je me réveille à la maison, j’ai envie d’aller au bureau, parce que j’y retrouve une famille, des amis. J’ai aussi créé dans la communauté des liens forts en faisant mes séances de formation. »

 

Des rencontres individuelles pour comprendre les besoins de chaque bénéficiaire

Après ses deux réunions, Kjadija part rencontrer individuellement les entrepreneurs qu’elle suit. Elle remplit avec eux leur dossier de situation sociale à leur domicile et leur dossier de demande de crédit sur leur lieu d’activité. Elle observe le stock et établit le compte de résultat de l’activité pour définir le besoin de financement et la capacité de remboursement. C’est comme cela qu’elle peut attribuer un crédit d’un montant et d’une durée adaptés à l’entrepreneur, à son activité, sans risque de surendettement.

« Parfois, en cas d’impayé, quand l’entrepreneur ne rembourse par le crédit à temps, je suis aidée par le Directeur, Alfred. Il vient avec moi sur le terrain pour assurer le suivi du bénéficiaire. Partout où il y a du travail d’équipe c’est qu’il y a du bon travail.

J’aime ce métier, car nous sommes là pour aider les personnes les plus vulnérables, des gens qui ont des opportunités économiques mais qui n’ont pas la chance de les réaliser. MUNAFA, vraiment, c’est une bénédiction. »