Haïti post séisme : le point six mois après

Haïti post séisme : le point six mois après

17 février 2022

Samedi 14 août 2021 – un séisme de magnitude 7,2 faisait 9 748 morts, 32 518 blessés, 329 disparus et des milliers de sans-abris au Sud du pays, notamment aux Cayes où notre équipe appuyait à ce moment-là 800 micro-entrepreneurs.
Certes, nous ne sommes pas une ONG d’urgence mais notre connaissance des familles, notre proximité avec les entrepreneurs affectés, et la formidable générosité de nos donateurs (vous avez rassemblé 60 000 €, merci encore !), ont permis à nos deux entreprises sociales haïtiennes d’enclencher un soutien ciblé et pertinent.

Palmis Mikwofinans Sosyal (PMS)

L’enquête menée auprès des entrepreneurs a révélé l’ampleur des dégâts matériels et psychologiques. 140 entrepreneurs avaient perdu leur maison et la majorité des autres devaient réparer la leur. L’activité de 84 % des entrepreneurs avait été impactée par la désorganisation de l’économie et 71 entrepreneurs avaient perdu leur stock et/ou leurs équipements. Miraculeusement, aucun n’ont perdu la vie mais 69% se sont dits traumatisés, dont 63 totalement désespérés.

L’équipe a donc :
• annulé le solde à rembourser pour 65 entrepreneurs
• rééchelonné le prêt de 36 entrepreneurs
• apporté un accompagnement psycho-social à 135 personnes

Et cette année, elle veut recruter 2 nouveaux animateurs pour accentuer son appui dans le Sud-Ouest.

Palmis Eneji

Grosse frustration côté accès à l’énergie : nous sommes dans les starting blocks pour distribuer 1 025 lampes solaires, 640 réchauds à charbon et 385 réchauds à gaz. Mais ce stock est bloqué dans la capitale parce que la route reliant Port-au-Prince aux Cayes est barrée par des bandes armées et que nous ne voulons pas prendre le risque de perdre hommes et biens. Faute de signes de déblocage, nous allons acheminer ce matériel par bateau.

Le témoignage de Naromie

 

Ça va mieux maintenant !

« Je suis accompagnée par PMS depuis plusieurs années. Mon commerce de chaussures d’occasion était florissant, j’épargnais 300 gourdes par semaine ; ma vie et celle de mes 2 enfants s’arrangeait et j’avais beaucoup d’espoir pour la suite.

Le séisme a été un coup de frein terrible : ma maison a été endommagée, le commerce s’est arrêté pendant de longs jours… J’ai vu que mes progrès allaient être mis à terre et j’ai sombré dans le désespoir.

Heureusement, mon animateur ne m’a pas lâchée. Il a soldé mon crédit en cours, m’a accordé un nouveau crédit et m’a invitée à participer à un atelier pour dire mon stress et dédramatiser avec les autres, par des jeux, et être de nouveau capable de me concentrer et d’avancer. Ça va mieux maintenant et je mène à nouveau pleinement mon commerce.

Merci  à ceux qui m’ont soutenu dans cette épreuve ! »

Merci à tous nos soutiens !