Financer la solidarité internationale – État de la finance solidaire en 2023
Camille Richer, présidente de Microfinance Solidaire, une SAS créée par Entrepreneurs du Monde en 2010 pour lever la dette et prêter à taux réduit à ses programmes sur le terrain.
« Notre coût d’emprunt passe de 1,5% à 3,5% ou 4% en moyenne, et nous n’avons malheureusement pas d’autre choix que d’en répercuter une partie vers les institutions de microfinance et entreprises sociales pour l’accès à l’énergie, dans les pays en développement. Cependant, pour le moment, les banques centrales n’ont pas envoyé de signaux pour une hausse des taux que peuvent pratiquer les institutions de microfinance, c’est donc leur marge à elles qui risque d’être impactée.
Nous allons continuer d’essayer de nous financer aux taux les plus bas du marché et essayer aussi d’identifier d’autres formes de ressources, peut être plutôt du capital, et trouver des personnes et des structures qui souhaitent nous accompagner parce que nous avons un impact positif sur l’environnement et sur la société. Pour cela, nous devons repenser à tous les niveaux notre façon de travailler, depuis la France jusqu’aux pays dans lesquels… »