Agir pour les femmes avec la microfinance sociale
La microfinance sociale par Entrepreneurs du Monde est un levier d’autonomie pour les femmes. Pour les femmes vivant dans les pays en développement, entreprendre est une nécessité absolue mais les freins sont nombreux (lire notre dossier). Depuis 20 ans, Entrepreneurs du Monde répond à leurs besoins et leurs contraintes pour les rendre actrices de leur propre progression sur tous les plans.
Une méthodologie de microfinance tournée vers les femmes
Chaque entrepreneure commence par ouvrir un compte épargne individuel. Pour certaines, le carnet d’épargne est le premier papier d’identité, le premier signe tangible de leur existence !
–> Epargner, c’est pouvoir racheter du stock, économiser pour les frais de scolarité, se soigner ou soigner son enfant en cas de maladie… C’est sortir de l’angoisse du quotidien et prendre son avenir en mains !
Elle accède à des microcrédits, même si elle est très marginalisée, car on ne lui demande aucune caution, aucune garantie matérielle ni financière, ni document officiel. Les premiers crédits démarrent à 15 € ; leur montant et le rythme de remboursement sont adaptés à l’activité de chacune.
–> Accéder au crédit, c’est pouvoir investir progressivement dans un équipement de production, grouper ses achats de matières premières, devenir plus importante aux yeux des fournisseurs et obtenir un prix de gros, c’est aussi acheter plus, produire plus, et dégager un chiffre d’affaires décent.
Elle participe 1 à 2 fois par mois à des formations interactives et adaptées à un public illettré : simples et ludiques, appuyés sur des images, des dessins et des schémas. Les formations portent sur des sujets liés à l’activité (gestion de budget, du crédit, du stock, fidélisation de la clientèle, etc.), mais aussi sur la santé (prévention des MST, du paludisme et des diarrhées) ou sur les droits de la femme et de l’enfant (prévention des grossesses précoces ou nombreuses, des mariages forcés et des violences conjugales, priorisation de la scolarisation des filles).
–> Participer à ces formations, c’est pouvoir renforcer ses savoirs et ses compétences pour oser davantage et entreprendre avec succès. C’est devenir une entrepreneure solide, une femme affirmée.
Elle reçoit ces formations au sein d’un groupe d’entrepreneurs et bénéficie d’une dynamique de groupe constructive : chaque rencontre favorise le partage d’expérience, l’encouragement mutuel, la prise de parole, l’entraide. L’animateur ou l’animatrice vient faire ces formations là où les entrepreneures vivent où travaillent, pour leur éviter de s’éloigner de leur business ou de leur famille et d’emprunter des transports compliqués et coûteux.
–> Participer à un groupe, c’est pouvoir s’entraider, prendre confiance en soi et s’exprimer individuellement et collectivement, et avancer plus vite et plus loin, ensemble.
Elle peut rencontrer un travailleur social quand elle rencontre une difficulté supplémentaire (violence conjugale, maladie, vol, etc) et être épaulée pour la surmonter.
–> Recourir à un travailleur social, c’est pouvoir refuser la fatalité, conserver le fruit de ses efforts, au lieu de tout voir s’effondrer à la première difficulté.
La microfinance sociale déployée par Entrepreneurs du Monde va donc au-delà du seul objectif d’amélioration de la situation économique des femmes : elle contribue à l’égalité des opportunités, elle renforce leur pouvoir d’agir, de s’exprimer et de décider. L’impact sur le quotidien et l’avenir de la famille est rapidement tangible. C’est un chemin d’émancipation durable pour tous !